• La dépendance affective: Une prison La dépendance affective

     

    C’est une prison de soi, un auto-suicide.

    Beaucoup de gens croient que c’est simplement être accro à son(sa) conjoint(e), avoir besoin de lui constamment ou ne pas pouvoir rester célibataire ne serait-ce qu’un seul jour ou encore avoir de gros besoins d’amour, d’affection et d’attention. Mais c’est bien plus insidieux que ça, les conséquences sont bien plus terribles.

    Oui cela fait partie de la dépendance affective, mais il faut bien plus qu’un gros besoin d’affection.

     

    Tout le monde a besoin d’affection ! Les besoins affectifs sont aussi vitaux que les besoins physiologiques. Il est aujourd’hui reconnu que pour grandir harmonieusement, un enfant a besoin d’affection. Pareil pour un adulte ! Comme on a toujours besoin d’eau et de nourriture à l’âge adulte, on a toujours besoin d’être apprécié et reconnu pour être épanoui dans la vie !

    Nos besoins affectifs varient tout au long de notre vie, ils n’auront pas la même intensité. Ils vont dépendre de notre entourage, des événements que nous vivons, etc.

    Et comme un assoiffé dans le désert sera obnubilé par l’eau, quelqu’un en manque d’affection sera obnubilé par sa recherche d’affection. Par le manque, ce Qu est tout à fait normal.

    Jusque-là c’est la définition que les gens pensent de la dépendance affective, mais un aspect que beaucoup oublie c’est l’aliénation de soi

     

    - Renier son identité

    Je vais parler parfois pour le masculin et parfois pour le féminin car la dépendance affective touche autant les hommes que les femmes.

    Un dépendant affectif manque d’estime de lui. Il ne croit donc pas pouvoir être aimée pour celui qu’il est. Et va donc porter un masque pour plaire à l’autre. Il va petit à petit devenir une autre personne pour obtenir l’amour, l’attention, l’approbation de l’autre. Petit à petit, il va renier son identité pour assouvir sa soif d’appréciation et de reconnaissance. De plus en plus, ce sont les autres qui vont lui dicter la personne qu’il va être.

    Lorsque vous faites semblant d’être sûre de vous et indépendante parce que vous pensez que les hommes aiment les femmes qui ont confiance en elle alors que vous avez juste envie qu’il vous prenne dans ses bras et vous rassure.

    Ou lorsque vous vous intéressez à la politique pour pouvoir tenir une conversation sur le sujet alors que ça vous ennuie mortellement mais vous le faites parce que vous croyez que les femmes aiment les hommes cultivés

     Autres signes : Si vous ne vous aimez pas et si vous avez souvent honte de vous et que vous avez peur d’être « dévoilé » que les autres se rendent compte que vous n’êtes pas celle ou celui que vous paraissez être, si vous vous jugez sévèrement, si vous vous retenez souvent d’être, de dire et de faire.

    Parce que à force de vous abstenir d’être vous-même, et bien vous devenez aliéné. Pour certains, c’est même devenu un mode de vie. A quel prix ?

     

    - Nier ses besoins

    C’est ne pas les écouter, les ignorer. Ou lorsqu’on en est conscient, c’est ne pas les exprimer, ne pas agir pour les satisfaire. C’est aussi les minimiser en se disant qu’on n'en a pas vraiment besoin en fait. C’est se raconter une histoire à soi-même.

    Lorsque vous cachez vos besoins d’affection parce que vous pensez que vous n’êtes pas normale, que vous avez un problème et donc vous vous en sentez trop coupable.

    Quand vous préférez lui rendre service et être gentille pour obtenir en retour l’affection dont vous avez besoin parce que vous n’êtes pas capable d’exprimer vos besoins clairement.

    Ou lorsque vous êtes en colère après lui, qu’il a eu un geste ou un mot déplacé mais que vous ne dites rie ou vous vous dites « ce n’est pas grave » il s’est mal exprimé, il a passé une mauvaise journée etc etc

    Ou lorsque vous agissez à l’inverse de ce que vous ressentez comme ; sourire alors que vous êtes triste parce que vous ne voulez pas gâcher l’ambiance. Vous ignorez vos besoins en espérant qu’ainsi, ils partiront eux-mêmes. Certains ne les identifies même pas.

    Le dépendant affectif ne s’aime pas ou très peu. Il s’accorde peu de valeur et donc peu de valeur à ses besoins. Et il a peur de gêner en les exprimant. Il ne se sent pas digne de recevoir des autres ce dont il a besoin.

    Sauf que le besoin est toujours là et ne part pas simplement en l’ignorant. Il faut une énergie pour le refouler, l’aliéné. Parfois il devient même de plus en plus fort quand on n'y répond pas.

    Vous n’avez jamais remarqué que votre envie de chocolat devient de plus en plus forte à force d’y résister ? Et c’est pour ça que la recherche d’amour et d’affection de la dépendance affective peut tourner à l’obsession. Parce qu’elle ne trouve pas de réponse satisfaisante.

    Lorsque ce n’est plus possible pour une dépendante affective d’ignorer ses besoins tellement ils sont devenus pressants, elle va tenter de les faire deviner par l’autre et espérer qu’il y réponde. Elle va renier son identité et être parfaite pour mieux se faire aimer. Pour que l’autre réponde à son besoin.

    Sauf que à force de nier ses besoins, le dépendant affectif devient aliéné. Il perd de plus en plus contact avec qu’il ressent jusqu’à ne plus être conscient de ses besoins et de ses émotions.

    En général, le dépendant affectif met difficilement des mots sur ses besoins et ses envies.

    Et en étant coupé de ses ressentis, il est en général mal dans sa peau et vit dans l’angoisse. Pour rappel, l’angoisse, c’est de l’inquiétude par rapport à une menace indéterminée.

    Pour elle, ou lui, l’angoisse est trop insupportable pour y faire face et regarder le besoin qu’il ou elle a derrière. Et puis il ne saurait pas gérer ce besoin et en faire une demande explicite. Donc il préfère l’ignorer.

     

    - Nier son propre jugement

    Le dépendant affectif doute, hésite, manque de confiance en lui/elle. Il peut aller jusqu’à douter de son propre jugement et n’appuyez sur l’avis et l’opinion des autres.

    C’est votre cas si : vous n’arrivez pas à prendre de décision par vous-même et que vous avez toujours besoin de son avis, de l’avis de papa, de son conjoint, d’une amie etc.

     

    - Cesser d’exister

    La dépendance affective va complètement s’effacer, s’oublier, prendre le moins de place possible pour donner la place aux personnes dont elle veut être aimée. Donc elle va minimiser ses besoins pour ne pas gêner. Elle va donc se sacrifier, se mettre au service de l’autre, se rendre indispensable pour éviter d’être abandonnée et obtenir son amour en retour au lieu d’exprimer clairement ses besoins.

    Quelques signes : lorsque vous n’arrivez pas à vivre votre propre vie. Ou lorsque vous négligez vos amis, votre famille, vos hobbies quand vous êtes en couple. Ou lorsque vous n’avez jamais d’avis vous êtes toujours d’accord avec l’autre.

    Ça te dit de sortir ce soir ? - comme tu veux. On se fait un ciné ? - si tu veux je suis ok Quel film veux-tu voir ? - Oh peu importe.

    Pour résumer, la dépendance affective se caractérise par de gros besoins affectifs mais surtout par une recherche d’affection inadéquate et vouée à l’échec. La dépendante affective va s’aliéner, devenir une autre personne pour obtenir ce qu’elle veut. Parce qu’elle ne se sent pas assez digne pour demander explicitement ce dont elle a besoin.

    Elle n’ose pas prendre la responsabilité de ses besoins et les assumer. Assumer ses besoins c’est les exprimer clairement.

    Ex : J’ai besoin que tu me dises je t’aime régulièrement. Cela me rassure et me fait me sentir importante à tes yeux.

    Ne pas assumer ses besoins, c’est attendre qu’on les devine et faire en sorte que l’autre y réponde sans qu’on ait besoin de les exprimer explicitement.

    Donc il ne s’agit pas pour elle/lui de faire plus mais de faire autrement.

    Ce n’est ou ne sera pas facile si vous êtes en chemin, mais nier ses propres besoins conduit par somatiser, le corps va s’exprimer, il va donner des symptômes, tombé malade. Non pas pour attirer l’attention des autres sur elle, mais pour que notre propre attention soit remise sur nous.

    La dépendance affective peut aller loin, isolement, la maladie, et parfois la mort…

    Prenez soin de vous et soyez attentif(ve) à vos signaux à vos ressentis.

    Il n’est jamais trop tard, le premier pas est la réalisation.

     

    Bon courage mes petits bouchons  

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  • En cours de préparation.... money


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  • Docteur Henry Joyeux, merveilleux Chirurgien et Cancérologue à Montpellier. Ce professeur nous dit toute la vérité sur l'alimentation et sa dangerosité sur notre corps, la liaison entre l'alimentation, les maladies et les cancers, il donne de précieuses informations, si vous avez un peu de temps, c'est une vidéo indispensable à regarder. Bonne écoute :-) 


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    Magnifique témoignage sur les croyances de l'alimentation par Gilles Lartigot. 


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    Le jour où je me suis aimé pour du VRAI

    Le jour où je me suis aimé pour du vrai

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai compris qu’en toutes circonstances,

    j’étais à la bonne place, au bon moment.

    Et alors, j’ai pu me relaxer.

    Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle

    n’étaient rien d’autre qu’un signal

    lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.

    Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    J’ai cessé de vouloir une vie différente

    et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive

    contribue à ma croissance personnelle.

    Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai commencé à percevoir l’abus

    dans le fait de forcer une situation ou une personne,

    dans le seul but d’obtenir ce que je veux,

    sachant très bien que ni la personne ni moi-même

    ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…

    Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,

    personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.

    Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.

    Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai cessé d’avoir peur du temps libre

    et j’ai arrêté de faire de grands plans,

    j’ai abandonné les méga projets du futur.

    Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime

    quand cela me plait et à mon rythme.

    Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,

    et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.

    Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai cessé de revivre le passé

    et de me préoccuper de l’avenir.

    Aujourd’hui, je vis au présent,

    là où toute la vie se passe.

    Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.

    Et cela s’appelle… la Plénitude.

     

    Le jour où je me suis aimé pour vrai,

    j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.

    Mais si je la mets au service de mon cœur,

    elle devient une alliée très précieuse !

    Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.

     

    Ce texte a été écrit par Kim Mc Millen en 1996 et publié en 2001 par sa fille Allison.

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  • Avez-vous une bonne ou une mauvaise relation de couple?

    Bonne ou mauvaise relation de couple? 

    On peut aimer et être aimé sincèrement tout en étant pris dans une relation affective qui n'est pas bonne pour soi. Aimer, ce n'est pas forcément souffrir... Quelles sont nos croyances sur l'amour...Voici quelques points à observer... 

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  • Exercice sur la confiance en soi (vision de soi)

    Petit exercice

    Parce que la confiance en soi passe aussi par l'image de soi, vous devez prendre le temps de faire le point sur l'image que vous avez de vous. 

    Prenez une feuille et un crayon et répondez spontanément aux questions suivantes: 

    * Comment vous trouvez-vous physiquement? 

    * Comment trouvez-vous votre visage? 

    * Comment trouvez-vous votre corps? 

    * Comment trouvez-vous votre look? 

    * Qu'aimeriez-vous changer en vous? 

    * Décrivez avec précision la personne que vous souhaitez devenir. 

    * Pensez-vous être objectif sur votre physique? 

    Si vous n'aimez rien en vous, le regard que vous portez sur vous-même est trop sévère. chaque personne possède en elle une forme de beauté et un certain charme. vous ne vous voyez pas tel que vous êtes vraiment. Dans ce cas, la démarche à adopter consiste à prendre du temps pour vous et surtout à apprendre à vous aimer! Osez vous faire plaisir au quotidien pour vous habituer à prendre soin de vous! Car une bonne estime de soi cela contient: la confiance en soi, mais également la vision de soi et l'amour de soi. Pour ceux qui ont vraiment difficile avec leur corps commencer par vous chouchouter vous mettre de la crème par ex prenez soin de votre corps, car c'est grâce à lui chaque matin que vous vous levez... 

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  • Exercice de confiance en soi

    Parmi les pensées suivantes, qui reflètent un manque de confiance en soi, cochez celles qui vous traversent régulièrement l'esprit. 

    o Je n'y arriverai jamais 

    o Je ne suis pas à la hauteur 

    o On ne va plus m'aimer si je refuse 

    o Je préfère attendre plutôt qu'agir 

    o Je vais le blesser l'énerver si je lui dit non 

    o Je préfère rester seul dans mon coin 

    o Je ne suis pas assez cultivé/intelligent 

    o Les autres vont mal me juger 

    o Je préfère ne rien tenter 

    o Je ne saurais pas affronter un refus 

    o Je n'ai plus d'énergie pour agir 

    o Je ne vaux pas grand-chose 

    o Je ne suis pas aussi bien que... 

    o Je suis trop bête ou stupide 

    o Tout est de ma faute. 

    Analyse des réponses : comptez le nombre de cases cochées 

    SI VOUS AVEZ COCHE 10 CASES OU PLUS, la confiance en  soi vous fait défaut au quotidien. prenez le temps de réaliser à quel point ce manque de confiance vous empêche de vivre la vie que vous aimeriez. 

    SI VOUS AVEZ COCHE 5 A 9 CASES, vous bénéficiez d'une certaine dose de confiance en soi, mais pas dans tous les domaines. Réalisez dans quel domaine la confiance en vous fait défaut. 

    SI VOUS AVEZ COCHE 4 CASES OU MOINS, la confiance en soi ne vous fait pas défaut, vous doutez de vous de temps en temps, et c'est tout mieux, ça vous fait évoluer :-) 

     

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  • Ce petit film nous montre l'exemple qu'on ne doit jamais abandonner nos rêves, nos objectifs, nos buts, ce que l'on souhaite vraiment fini toujours par arriver si on y met de la volonté, de la persévérance, et de la patience. 


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  • Se fixer des objectifs Je vous propose un petit exercice pour vous fixer des objectifs pour les personnes qui ne savent pas quoi faire, comment faire, ou pour les personnes qui procrastinent, sachez que d'une part, on réalise sa vie avec les prises de conscience, mais on la réalise surtout avec l'action, si vous ne mettez rien en place, rien ne changera dans votre vie. 

    Prenez une feuille et un crayon, écrivez 10 objectifs qui vous tiennent à cœur, que ce soit dans le domaine professionnel, familial, santé, sport, peu importe.. 

    Ensuite, rangez cette feuille, une semaine plus tard, reprenez une feuille et inscrivez 10 objectifs qui vous viennent en tête sans relire la feuille de la semaine précédente. 

    Fait pareil la semaine suivante, jusqu'à obtenir 4 feuilles. 

    Une fois ces 4 feuilles remplie, mettez-les devant vous et entourez les objectifs qui reviennent chaque semaine, vous verrez que certains reviennent et d'autres pas. 

    Dans ceux qui paraissent 4 fois, c'est ceux-là que vous souhaitez vraiment accomplir pour le moment. 

    Choisissez-en 3, et sur une autre feuille, inscrivez les choses que vous pouvez mettre en place pour réaliser vos 3 objectifs.

    Inscrivez au minimum 5 choses à mettre en place par objectifs et chaque fois que vous réalisez une chose pour vos objectifs, félicitez-vous et récompensez-vous par de petites choses et ainsi de suite jusqu'à la réalisation de tous vos objectifs. 

     

    Bon courage à vous 

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  • Qu'est-ce que le schéma de droits personnels exagérés? Schéma de droits personnels exagérés/grandeur.

    Ce schéma correspond à l'affirmation que l'on est supérieur aux autres, et que l'on a, de ce fait, des droits spéciaux et des privilèges. Les patients qui ont ce schéma ne se sentent pas liés par les règles de réciprocité qui guident les relations sociales normales. Ils estiment qu'ils doivent pouvoir faire ou obtenir exactement ce qu'ils veulent, sans considérer ce qu'il en coûte aux autres, ou bien ils ont une tendance excessive à affirmer leur force ou leur point de vue et à contrôler les autres à leur propre avantage. Ils sont préoccupés de façon excessive par leur supériorité (succès, célébrité, valeur) dans le but de parvenir au pouvoir (et non dans le but primordial de rechercher l'approbation ou l'attention). Ils sont particulièrement exigeants, dominateurs et ils manquent d'empathie.

    Ces patients se croient spéciaux. Ils se croient meilleurs que les autres. Comme ils pensent faire partie d'une sorte d'élite, ils estiment qu'ils ont des droits personnels et des privilèges particuliers, et ne se sentent pas concernés par les principes de réciprocité qui guident les interactions humaines normales. Ils cherchent à contrôler le comportement des autres pour satisfaire leurs propres besoins, sans empathie ni sans s'intéresser aux besoins des autres. Ils s'engagent dans des actes d'égoïsme et de grandeur. Ils estiment pouvoir dire, faire ou avoir ce qu'ils veulent, sans se préoccuper de ce qu'il en coûte aux autres. On trouve chez eux des comportements typiques tels que la compétitivité excessive, le snobisme, la domination des autres, l'affirmation de leur puissance d'une manière brutale, et l'imposition de leur propre point de vue aux autres.

    Nous distinguons deux types de patients ayant un schéma de droits personnels exagérée, ceux qui ont ce schéma « à l'état pur » et ceux qui sont typiquement décrits comme « narcissique ». Les patients narcissiques se comportent comme des gens ayant des droits exagérés, dans le but de compenser un sentiment sous-jacent d'imperfection et de manque affectif. Dans le cas du narcissisme, nous parlons de sujet « fragile ». le traitement va se centrer sur les schémas de manque affectif et d'imperfection.

    En revanche, les patients ayant un schéma de droits personnels exagérés pur étaient des enfants gâtés à qui on laissait tout faire, et ils continuent dans leur vie d'adultes à faire de même. Leur grandeur n'est pas la compensation d'un schéma sous-jacent. Ce n'est pas une manière de s'adapter à une menace perçue. Chez les patients ayant ce schéma à l'état pur, il n'y a pas de schéma sous-jacent à traiter. L'essentiel du traitement consiste à mettre des limites.

     

    Il existe un autre groupe de patients que nous classons dans le cadre de la « grandeur dépendante » - un mélange des schémas de dépendance et de droits personnels exagérés. Ces patients ressentent des droits personnels exagérés dans le but de dépendre d'autres personnes qui s'occupent d'eux. Ils pensent que les autres doivent satisfaire leurs besoins quotidiens en matière d'alimentation, d'habillement, d'hébergement, de déplacements, et ils se mettent en colère lorsque ces personnes manquent à ces tâches. Pour traiter ces patients, le thérapeute travaille à la fois sur les schémas de droits personnels exagérés et de dépendance. 

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  • Les relations toxiques "Partie II" Les relations toxiques: Les techniques

    Une relation est dite toxique dès le moment où elle ne permet plus l'épanouissement de l'un ou de l'autre partenaire ou les deux « quand il y a souffrance ».Ne confondez pas souffrance et amour, ne vous dite pas que plus vous souffrez plus vous l'aimer, mais plus vous souffrez plus la relation est toxique.

     

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  • Les relations toxiques "Partie I"

    Les personnes toxiques 

    Une personne toxique fait du chantage affectif et est insensible à sa victime. Pour arriver à ses fins, elle peut mépriser, jalouser, rabaisser, juger, faire du harcèlement ou manipuler de toutes sortes de façon sa victime. Elle fait en sorte que tranquillement sa victime perde l’estime de soi et devienne son bouche-trou, afin de garder l’emprise sur elle. La plus grande peur d’une personne toxique est de perdre le pouvoir qu’elle...

     

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  • Qu'est-ce que le schéma de sur-contrôle émotionnel? Schéma de sur-contrôle émotionnel.

    Ces patients exercent un contrôle excessif sur leurs réactions spontanées (actions, sentiments, paroles), leur but étant d'éviter la perte du contrôle de leurs impulsions ou la désapprobation d'autrui. Les secteurs les plus concernés par ce sur-contrôle sont :

    - l'inhibition de la colère et de l'agressivité

    - le contrôle des impulsions positives (la joie, les sentiments affectifs, l'excitation sexuelles, l'amusement)

    - la difficulté à reconnaître ses propres faiblesses ou à exprimer facilement ses propres sentiments ou besoins

    - l'importance excessive accordée à la raison par rapport aux émotions.

    C'est patients sont souvent ennuyeux, stricts, distants, froids.

    Ces patients ont tendance à se contenir sur le plan émotionnel et à être excessivement inhibés lorsqu'il s'agit d'exprimer leur émotions ou d'en parler. Ils sont plutôt ternes sur le plan affectif, peu expressifs, et auto-contrôlés, peu spontanés. Ils retiennent toute expression de chaleur humaine et d'écoute attentive, et refrènent leurs impulsions agressives. Beaucoup de personnes ayant ce schéma privilégient le contrôle de soi plutôt que l'intimité dans les interactions humaines et craignent de perdre tout contrôle s'ils se laissaient aller à leurs émotions. En fin de compte, ils redoutent de se souscrire de honte ou d'entraîner une conséquence sérieuse qui les mènerait à une punition ou un abandon. Ils étendent souvent ce contrôle excessif à leur entourage, en essayent d'éviter que leurs proches n'expriment leurs émotions, qu'elles soient négatives ou positives, surtout si elles sont intenses.

    Les patients inhibent des émotions qu'il serait normal d'exprimer : ce sont les émotions naturelles du monde enfant spontané. Tous les enfants doivent apprendre à contrôler leurs émotions et leurs impulsions, afin de respecter les droits des autres. Mais les patients ayant ce schéma vont bien plus loin : ils ont tellement inhibé et sur contrôlé leur enfant spontané qu'ils ont oublié la spontanéité et le jeu. Les comportements de sur contrôle les plus fréquents sont : l'inhibition de la colère, inhibition des sentiments positifs tels que la joie, l'amour, l'affection et l'excitation sexuelle, l'attachement excessif aux routines et aux rituels, la difficulté à exprimer de la vulnérabilité ou à parler facilement de ses sentiments personnels, l'importance excessive donnée à la raison, au détriment des besoins affectifs.

    Les patients ayant ce schéma présentent fréquemment les critères diagnostiques du trouble de la personnalité obsessionnel compulsif. En plus de la contention émotionnelle, ils présentent un intérêt excessif pour le contrôle au détriment de l'intimité et du jeu, ils sont rigides et inflexibles. Les patients qui associent les schémas de sur-contrôle émotionnel et d'idéaux-exigeants sont plus spécialement concernés par le diagnostic de personnalité obsessionnelle-compulsive, car ils en remplissent tous les critères.

    L'origine la plus habituelle de ce schéma est l'humiliation provoquée par les parents ou par d'autres personnage d'autorité lorsque, enfants, ces patients montraient spontanément leur émotions. Ce schéma a souvent un côté culturel, dans la mesure où certaines cultures valorisent le contrôle de soi. Les patients ayant ce schéma ont un comportement de contrôle de soi, ils ne montrent pas de joie, ils sont sévères. De plus, comme leurs sentiments de colère s'accumulent, inexprimés, ils sont souvent désagréables et rancuniers.

     

    Les patients ayant ce schéma s'impliquent souvent avec des partenaires amoureux qui sont émotifs et impulsifs. L'explication pourrait être qu'une partie saine d'eux-mêmes cherche à faire émerger l'enfant spontané. Lorsque les gens inhibés épousent des gens émotifs, le couple évolue souvent, au fil du temps, vers une polarisation accentuée. Malheureusement, chaque partenaire en arrive à détester l'autre pour les qualités mêmes qu'il appréciait au départ : le partenaire émotif méprise la retenue de celui qui est inhibé, et le partenaire inhibé méprise l'intensité émotionnelle de l'autre. 

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  • Qu'est-ce que le schéma de punition? Schéma de punition :

    Le sujet a tendance à se montrer intolérant très critique, impatient et à « punir » les autres et lui-même, s'ils n'atteignent pas le niveau de perfection qu'il exige. Il lui est difficile de pardonner les erreurs ou les imperfections, chez lui-même et chez les autres, parce qu'il est incapable de prendre en compte les circonstance atténuantes, il manque d'empathie.

    Ces patients croient que les gens – eux-mêmes inclus – méritent d'être punis lorsqu'ils font des erreurs. Ils sont moralisateurs et intolérants, ils trouvent extrêmement difficile de pardonner les erreurs des autres ou les leurs. Ils pensent que, plutôt que d'être pardonnés, les gens qui font des erreurs méritent d'être punis. Aucune excuse n'est permise. Ils n'acceptent pas les circonstances atténuantes. Ils n'admettent pas l'imperfection humaine et ils ont de la difficulté à éprouver de l'empathie pour une personne qui fait quelque chose qu'ils considèrent comme mauvais ou faux. Ils ignorent le pardon.

    On détecte ce schéma au ton de voix punitif et accusateur, lorsque quelqu'un a fait une erreur, qu'il s'agisse des autres ou d'eux-mêmes. L'origine de ce ton de voix punitif est presque toujours un parent accusateur qui parlait de la même façon. Ce ton signale la nécessité absolue d'une punition. Elle ne sera satisfaite que lorsque le fautif aura été puni. Dans ce schéma, la peine exigée est anormalement sévère : la punition est plus élevée que ne le réclamerait le crime. Comme la reine de cœur dans Alice au pays des merveilles, qui crie « qu'on lui tranche la tête ! » à la moindre infraction, ce schéma est non discriminatif et extrême.

    Le schéma de punition est souvent lié à d'autre schémas, notamment Idéaux-exigeants et Imperfection. Lorsque les patients ont des idéaux-exigeant et qu'ils se punissent s'ils ne les atteignent pas, au lieu de simplement se sentir imparfaits, alors ils ont à la fois les schémas d'Idéaux-Exigeants et de Punition. Lorsqu'ils se sentent imparfaits et qu'ils s'en punissent, au lieu de simplement se sentir inadéquats ou déprimés, alors ils ont à la fois les schémas d'Imperfection et de Punition. Ils se sentent mal chaque fois qu'ils se sentent déficients et ils cherchent à se punir parce qu'ils ont été mauvais. Ils ont internalisé leur parent punitif sous la forme d'un mode, et ils se punissent eux-mêmes pour leur imperfection, tout comme le parent avait l'habitude de les punir : ils se crient après, se coupent, se privent de nourriture, ou s'infligent d'autres punitions encore.

     

     

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  • Qu'est-ce que le schéma de Reconnaissance et d'approbation? Schéma de recherche d'approbation et de reconnaissance.

    Le problème central est un besoin excessif de l'attention, de l'estime et de l'approbation des autres, au détriment du développement d'une personnalité forte et authentique. Chez ces patients, l'estime de soi est formée à partir des réactions des autres et non à partir d'opinions et de valeurs personnelles. Le patient accorde souvent une importance exagérée au style de vie, aux apparences, à l'argent, à la concurrence ou à la réussite, être le meilleur, le plus populaire, afin d'obtenir attention, admiration ou approbation (ceci sans l'intention initiale de prendre le pouvoir ou le contrôle). Fréquemment, le sujet finira par faire des choix de vie qui ne lui apporteront pas de satisfaction. Ces patients sont hypersensibles au rejet, ou envieux de ceux qui ont mieux réussi qu'eux.

    Ces patients accordent une importance excessive à l'obtention de l'approbation ou de la reconnaissance des autres, au détriment de la satisfaction de leurs besoins affectifs de base et de l'expression de leurs tendances naturelles. Comme ils se concentrent habituellement sur les réactions des autres plutôt que sur les leurs, ils ne parviennent pas à développer la notien d'une identité stable et tournée vers eux-mêmes.

    Il existe deux sous-types : dans le premier sous-type, les patients recherchent l'approbation et veulent que tout le monde les aime, ils veulent être adapté et acceptés.

    Dans le second sous-type, les patients recherchent la reconnaissance, ils veulent être admirés et félicités. Ces derniers sont souvent narcissique : ils attachent une importance excessive au statut, à l'apparence, à l'argent ou à la réussite, qui représentent des moyens d'obtenir l'admiration des autres. Dans les deux sous-types, les patients sont exagérément concentrés sur l'obtention de l'approbation ou de la reconnaissance, dans le but de se sentir bien avec eux-mêmes. Leur sens de l'estime de soi dépend des réactions des autres, plutôt que de leur valeur personnelle et de leurs tendances naturelles.

    Alice Miller traite du problème de la recherche de reconnaissance dans « les prisonniers de l'enfance. » La plupart des cas qu'elle présente sont des personnes qui expriment l'extrémité narcissique du schéma. Enfants, ils ont appris à rechercher l'approbation, parce que leurs parents les y incitaient ou les y poussaient. Les parents obtenaient une reconnaissance par vicariance, mais les enfants ont grandi en s'éloignant de plus en plus de leur personnalité authentique – de leurs besoins affectifs fondamentaux et de leurs tendances naturelles. Les personnages du livre d'Alice Miller ont à la fois les schémas de Manque affectif et de Recherche de reconnaissance. Le schéma de Recherche de reconnaissance est souvent lié à celui de Manque affectif, mais pas toujours. Cependant, certains parents sont capables d'écoute attentive, tout en étant demandeurs de reconnaissance : dans de nombreuses familles, les parents s'intéressent aux enfants et les aiment, mais ils sont aussi très concernés par l'apparence extérieure. Dans ces familles, les enfants se sentent aimés, mais ils ne développent pas une personnalité stable et centrée sur eux-mêmes : ils ont de leur personnalité une notion réflective, fondée sur les réponses des autres. Les patients narcissiques représentent l'extrême de ce schéma, mais il existe des formes plus modérées dans lesquelles les patients ont un fonctionnement psychologique plus sain, tout en se consacrant à la recherche de l'approbation ou de la reconnaissance au détriment de l'expression de soi.

    Sur le plan comportemental, ces patients sont accommodants et cherchent à faire plaisir aux autres, afin d'obtenir leur approbation. Certains d'entre eux tiennent le rôle de subordonnées obséquieux pour être approuvés. D'autres se montrent très empressés à faire plaisir, mettant les gens mal à l'aise autour d'eux. Ils attachent beaucoup d'importance à l'apparence, à l'argent, au statut, à la réussite et au succès pour obtenir la reconnaissance des autres. Ils recherchent le compliment, ou bien se montrent suffisants et vantards à propos de leur réussites. Parfois, ils sont plus subtiles et manipulent habilement les conversation afin d'y exposer leurs motifs de fierté.

    Le schéma de Recherche d'approbation et de Reconnaissance est différent des autres schémas pouvant conduire à un comportement de recherche d'approbation. Lorsque les patients présentent un comportement de recherche d'approbation, c'est leur motivation qui permet de déterminer si ce comportement est lié à ce schéma ou à un autre. Ce schéma est différent de celui d'Idéaux-Exigeants (même si les origines infantile peuvent être identiques), car les patients ayant ce dernier schéma s'efforcent d'atteindre un ensemble de valeurs internalisées, alors que le chercheurs d'approbation et de reconnaissance cherchent à obtenir une validation externe. Ce schéma est également différent de celui d'Assujettissement, en ce sens que ce dernier est fondé sur la crainte, alors que ce n'est pas le cas du premier. Dans le schéma d'Assujettissement, les patients agissent dans le but d'obtenir l'approbation parce qu'ils ont peur d'être punis ou abandonnés, et non pas au départ par désir d'approbation. Le schéma de Recherche d'approbation est également différent de celui d'Abnégation en ce sens qu'il n'est pas fondé sur le désir d'aider ceux qui sont perçus comme fragiles et nécessiteux. Si les patients agissent dans le sens de la recherche de reconnaissance parce qu'ils ne veulent pas faire blesser les autres, alors c'est un schéma d'abnégation. Le schéma est enfin différent de celui de Droits personnels exagérés parce qu'il ne met pas en heu la notion d'automagnification dans le but de se sentir supérieur aux autres. Si la recherche d'approbation constitue un moyen de contrôler, d'obtenir de la puissance ou un traitement spécial, alors le patient a un schéma de droits personnel élevés.

    La plupart des chercheurs de reconnaissance ont les croyances conditionnelles suivantes : les gens m'accepteront s'ils m'approuvent ou s'ils m'admirent, j'ai de la valeur si les autres m'approuvent, ou bien, si je parvient à me faire admirer des autres, alors on fera attention à moi. Ils vivent sous l'idée conditionnelle suivante : pour se sentir bien, il faut qu'ils obtiennent d'approbation ou la reconnaissance des autres. Donc, pour ces patients, l'estime de soi est souvent dépendante de l'approbation des autres.

     

    Le schéma de Recherche d'approbation et de Reconnaissance est souvent, mais pas toujours, une forme de compensation pour un autre schéma tel que l'Imperfection, le Manque affectif ou l'Isolement social. Bien que de nombreux patients utilisent ce schéma pour compenser d'autres problèmes, beaucoup d'autres personnes ont ce schéma parce qu'ils ont été élevées de cette façon : leur parents attachaient une grande importance à l'approbation ou à la reconnaissance. Ces parents avaient des objectifs et des attentes qui n'étaient pas fondés sur les besoins et tendances naturelles personnels de l'enfant, mais plutôt sur les valeurs et leur culture. Il existe deux formes de recherche d'approbation, l'une saine et l'autre dysfonctionnelle. Ce schéma est habituel chez les gens qui ont du succès, dans de nombreux domaines tels que la politique et le spectacle. La plupart de ces gens possèdent une habileté très intuitive pour obtenir l’approbation ou la reconnaissance et ils sont capable de mimétisme comportemental pour attirer l'affection des gens ou pour les impressionner. 

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  • Qu'est-ce que le schéma de Négativité/Pessimisme? Schéma de négativité/pessimisme.

    Ce schéma envahissant est centré sur les aspects négatifs de la vie (par exemple, la douleur, la mort, la perte, la déception, le conflit, la trahison, la culpabilité, le ressentiments, les problèmes non résolus, les erreurs possibles) et il en minimise les aspect positifs. Il implique généralement l'attente exagérée que, dans des contextes divers (travail, situation financière, relations interpersonnelles), tout pourrait tourner au pire. Ces patients ont une peur exagérée de commettre des erreurs et ils en craignent les conséquences : ruines, humiliation, perte, situation désagréable. Comme ils amplifient les événements potentiellement négatifs, ces patients sont fréquemment soucieux, anxieux, pessimistes, mécontents et indécis.

    Ces patients sont négatifs et pessimistes. Ils s'intéressent spécifiquement, tout au long de leur vie et dans tous les domaines, aux aspects négatifs de la vie, tels que la souffrance, la mort, la perte, la déception, la trahison, l'échec, le conflit, tout en minimisant les aspects positifs. Dans de très nombreuses situations, professionnelles, financières et interpersonnelles, ils s'attendent de façon exagérée à ce que les choses tournent mal. Ils sentent qu'ils sont fragiles au point de faire des erreurs désastreuses qui causeraient l'effondrement de leur vie – des erreurs qui conduiraient à une catastrophe financière, une perte importante, une humiliation sociale, une situation malaisée dans laquelle ils seraient piégés, ou la perte de contrôle. Ils passent une grande partie de leur temps à vérifier qu'ils ne font pas d'erreur et sont enclins à des ruminations obsessionnelles. Leur attitude de base est l'anxiété. Ils présentent des sentiments de tension chronique et de préoccupations, et des comportements de plainte et d'indécision. Il est difficile de vivre à leur contact car, quoi que l'on dise, ils voient toujours le côté négatif de la situation. Le verre sera toujours à moitié vide.

    Les stratégies thérapeutiques dépendent de l'origine du schéma, il s'agit essentiellement d'un apprentissage au contact d'un modèle. Dans ce cas, le schéma reflète une tendance dépressive liée à la négativité et aux pessimisme que le patient a appris d'un parent. Le patient a internalisé l'attitude du parent sous la forme d'un mode. Le travail émotionnel est particulièrement utile avec les patients qui ont acquis le schéma de cette manière. Grâce à l'imagerie et au jeu de rôle, le thérapeute, puis le patient, combattent, en tant qu’adulte sain, le parent pessimiste. L'adulte sain confronte le parent négatif, il rassure et console l'enfant.

    Ce schéma a une deuxième origine possible, un antécédent infantile de difficulté et de perte. Dans ce cas, les patients sont négatifs et pessimistes parce qu'ils ont connu beaucoup de difficultés, tôt dans leur vie. Il s'agit d'une origine plus difficile à surmonter. Ces patients, le plus souvent au cours de le leur jeune âge, ont perdu l'optimisme naturel de la jeunesse. Beaucoup de ces patients éprouvent le besoin d'exprimer de la peine pour des pertes passées. Lorsque la malchance personnelle est à l'origine de ce schéma, toutes les techniques thérapeutiques sont importantes. Les techniques cognitives aident les patients à voir que les événements négatif du passé ne prédisent pas la survenue d'événements négatifs du futur. Les techniques émotionnelles aident les patients à exprimer leur colère et leur peine à propos des pertes traumatiques de leur enfance. Les techniques comportementales aident les patients à passer moins de temps à être préoccupés dans leur vie présente, et davantage de temps à chercher du plaisir. Dans la relation thérapeutique, le thérapeute exprime de l'empathie pour les pertes du patient, mais aussi, il représente un modèle d'attitudes et de comportements optimistes, et il récompense de tels changements positifs.

    Ce schéma peut aussi représenter la compensation d'un schéma de manque affectif. Le patient se plaint dans le but d'obtenir de l'attention ou de la sympathie. Dans ce cas, le thérapeute traite le manque affectif sous-jacent en re-maternant le patient, en apportant écoute et attention, tout en prenant garde à ne pas renforcer le comportement de plainte guidé par le schéma. Le thérapeute ignore, par exemple, le contenu des commentaires pessimistes du patient, et cherche plutôt à apaiser les sentiments de manque affectif sous-jacent. Progressivement, le patient apprend des manières plus saines pour satisfaire ses besoins affectif, tout d'abord avec le thérapeute, puis avec ses proches, en dehors de la thérapie.

     

    Chez certains patients, le schéma peut avoir une composante et une origine biologique, peut être en relation avec une trouble obsessionnel compulsif ou un trouble dysthymique. Il faut alors faire l'essai d'une traitement médicamenteux. 

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  • L'affirmation de soi Affirmation de soi 

    Beaucoup de gens croient que l’affirmation de soi est un style d’interaction dont le but est de toujours obtenir ce que l’on désire, au détriment des droits, des opinions, ou des sentiments des autres personnes. Il est important que vous commenciez à vous rendre compte que ce style d’interaction est en fait « agressif » et ne constitue pas ce qu’on peut appeler « affirmation de soi ». Avant de discuter de l’affirmation de soi en profondeur, il est important de...

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  • Une philosophie du changement Une philosophie du changement

    Il n'est pas facile de changer. Tous les jours nous voyons des patients lutter pour briser des modes de comportement profondément ancrés en eux. Ce processus de changement est difficile pour tout le monde, pour nos patients, pour nous-mêmes, pour nos amis et nos proches.Nous sommes conscients du fait que les ouvrages de développement personnel font sans doute croire à la facilité d'un tel changement, et nous désirons vous mettre en garde contre ses hauts et ses bas. Attendez-vous que les transformations que vous êtes sur le point d'entreprendre ne soient pas de tout repos. Bon nombre de patients nous avouent avoir l'impression « d'avancer d'un pas et de reculer de deux ». Vous devez affronter un grand nombre d'obstacles en cours de route.

    1. Nous pensons que tout être humain possède un côté qui aspire au bonheur et à l'épanouissement. C'est ce qu'on appelle souvent la réalisation de soi. Selon nous, ce moi sain est enfoui sous des années de négligence, d'abus, de critiques négatives et d'un tas d'autres forces destructrices. Le processus de changement consiste en partie à réveiller ce côté sain de l'être et à lui redonner espoir. 

    2. Nous supposons que la satisfaction de nos besoins, ou désirs fondamentaux, va rendre la majorité d'entre nous plus heureux : le besoin d'établir des rapports significatifs avec autrui, le besoin d'indépendance et d'autonomie, le besoin d'acceptation et celui de se sentir apte, le besoin de réussir, d'être désirable, de compter, d'être apprécié par nos pairs, le besoin d'exprimer nos préférences et nos sentiments, et de nous affirmer, le besoin de nous amuser, d'être créateur, d'avoir des intérêts, des loisirs, des activités qui nous satisfont, le besoin d'aider notre prochain, de lui témoigner de l'attention et de l'affection.

    3. Chacun peut opérer en lui-même des transformations de base. Certaines personnes se montrent sceptiques à ce sujet et croient que notre personnalité de base est déterminée dans l'enfance, ou même plus tôt par notre bagage génétique, et qu'il est improbable, voire impossible, de transformer la personnalité d'un individu adulte. Nous rejetons catégoriquement cette notion. Tous les jours nous voyons des personnes se transformer radicalement. Mais nous convenons qu'il puisse s'avérer difficile de modifier des modes de comportement profondément ancrés. Le tempérament inné, ainsi que les influences du milieu familial et du milieu social, opposent des forces considérables à la volonté de changement. Toutefois, si ces obstacles freinent la transformation d'un individu, ils ne l'empêchent pas. Plus les premières expériences de la vie auront été destructrices, plus cette tâche sera rendue difficile, et plus nous aurons besoin du soutien des autres et probablement de plus de temps et d'effort.

    4. Nous allons tous résister aux changements qui affectent notre personnalité profonde. Cette croyance a des implications importantes. Cela suppose qu'il est très peu probable que nous puissions surmonter nos schémas si nous ne prenons pas en toute conscience la décision d'y parvenir. Pour la plupart, nous vivons par automatisme. Notre pensée, nos sentiments, nos relations interpersonnelles et nos actes reproduisent les mêmes scénarios de toujours. Ces modes de fonctionnement nous sont familiers, nous nous y sentons à l'aise, et nous sommes peu susceptibles de les modifier si nous n'y mettons pas un effort concerté, délibéré et soutenu. Nous nous leurrons si nous attendons d'un tel changement qu'il survienne de lui-même, car nous sommes condamnés à répéter les mêmes erreurs, à revivre ce qui nous a été légué par nos parents et nos grands-parents si nous ne prenons pas la décision de faire le nécessaire pour remédier à la situation.

    5. Nous faisons tout pour éviter de souffrir. Il y a du bon du mauvais dans cette propension. Pour la plupart, nous recherchons les expériences qui nous apportent plaisir et gratification : c'est bien l'autre côté de la médaille est que nous évitons les situations et les sentiments qui nous font souffrir, même lorsque le fait de les affronter nous aiderait dans notre évolution personnelle. Ce désir d'éviter la souffrance est un des obstacles majeurs à notre transformation. Pour vaincre nos schémas, nous devons accepter de faire face aux souvenirs qui réveillent en nous des émotions telles que la tristesse, la colère, l'anxiété, la culpabilité, la honte et l'embarras. Nous devons accepter d'affronter les situations que nous avons fuies toute notre vie par crainte de l'échec, du rejet ou de l'humiliation. Mais si nous refusons ces souvenirs et ces situations douloureuses, nous condamnons à reproduire sans cesse les scénarios qui nous font souffrir. Pour la plupart, nous fuyons ce qui nous fait de la peine, de nombreux patients renoncent à leur thérapie plutôt que d'affronter leurs émotions. Ils les fuient dans l'alcool ou les drogues, l'addiction au jeux, au shopping, au travail etc. Pour qu'une transformation ait lieu, nous devons apprendre à regarder en face les causes de notre souffrance.

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