• Qu'est-ce que le schéma de Contrôle de soi/autodiscipline insuffisantes?

    Schéma de contrôle de soi/autodiscipline insuffisants :

     

    Le problème central est l'incapacité ou le refus d'un autocontrôle suffisant, ainsi que l'incapacité ou le refus de la frustration dans l'accomplissement des objectifs personnels. Le patient ne peut supporter d'être frustré dans ses désirs et il est incapable de modérer l'expression de ses émotions et impulsions. Dans la forme atténuée de ce schéma, le patient essaie à tout prix d'éviter ce qui lui est pénible, il évite la souffrance, les conflits les confrontations, les responsabilités, les efforts personnels trop importants en matière d'engagements, d'intégrité et d'accomplissement personnel.

    Il manque typiquement deux qualités aux patients ayant ce schéma : le contrôle de soi – c'est à dire la capacité à refréner ses émotions et ses impulsions personnelles, et l'autodiscipline – la capacité à supporter suffisamment longtemps l'ennui et la frustration pour pouvoir mener à bien des tâches. Ces patients sont incapables de refréner de façon appropriée leurs émotions et leurs impulsions. Aussi bien dans leur vie personnelle que sur le plan professionnel, ils présentent une difficulté à différer une satisfaction à court terme au profit d'un objectif à long terme. Ils donnent l'impression de ne pas tirer profit des conséquences de leur expérience, des conséquences négatives de leurs comportements. Ils ne peuvent pas, ou bien ne veulent pas, suffisamment se contrôler ou s'auto discipliner. Dans la forme extrême, on a affaire à des patients qui ont l'air de jeunes enfants mal élevés. Dans les formes plus modérées, ils cherchent de façon excessive à éviter l'inconfort, le conflit. Ils préfèrent la plupart du temps éviter la souffrance, le conflit la confrontation, la responsabilité et le surmenage – même au prix de leur accomplissement ou de leur intégrité personnels. On rencontre les comportements typiques suivants : l'impulsivité, l'inattention, l'inorganisation, l'absence de volonté à persister dans les tâches ennuyeuses ou routinières, l'expression intense des émotions, avec des caprices, des crises d'hystériques, la tendance à arriver en retard et l'instabilité. Tous ces comportements ont en commun la recherche de satisfaction à court terme, au détriment des objectifs à long terme.

    L'abus de substance n'est pas au centre du schéma, bien qu'il l'accompagne souvent. Ce schéma n'est pas destiné à évaluer les conduites addictives en elles-mêmes – telles que l’abus d'alcool ou de drogues, la boulimie, le jeu, les activités sexuelles compulsives. Ces conduites peuvent être des réponses d'adaptation que l'on rencontre avec de nombreux autres schémas, et pas seulement celui-ci : elles peuvent représenter une réponse d’évitement pour n'importe quel schéma. Ce schéma s'applique plutôt à des patients qui ont de la difficultés à se contrôler ou à se discipliner dans de très nombreuses situations. Ils ne parviennent pas à imposer des limites à leurs émotions, à leurs impulsions, dans de nombreux domaines de leur vie, présentant ainsi de nombreux problème de contrôle de soi dans plusieurs domaines, et pas seulement des comportements addictifs.

    Nous pensons que tout enfant naît avec un mode impulsif. Il s'agit d'une partie naturelle et inadaptée que possède chaque être humain, qui représente l'incapacité à contrôler suffisamment l'impulsivité et à apprendre l'autodiscipline. Par nature, les enfants manquent de contrôle et sont indisciplinées. Au travers des expériences familiales et sociales, nous apprenons à nous contrôler et à nous discipliner. Nous internalisons un mode adulte sain capable de refréner l'enfant impulsif pour atteindre des objectifs à long terme. Parfois, un problème supplémentaire, tel qu'un trouble déficit de l'attention/hyperactivité rend les choses plus difficiles pour l'enfant.

    Il n'y a souvent aucune croyance ni sentiment spécifique inhérent à ce schéma. Il est rare que ces patients disent : il est normal que j'exprime pleinement mes sentiments ou bien je dois agir de façon impulsive. Ces patients ressentent plutôt ce schéma comme échappant à leur contrôle. Ce schéma n'est pas ressenti d'une façon aussi égosyntonique que les autre schémas. La plupart de nos patients cherchent à améliorer leur contrôle de soi et leur autodiscipline : ils essaient répétitivement de le faire, mais ils ne parviennent pas à soutenir leur effort très longtemps.

     

    Le mode impulsif est aussi le mode de la spontanéité et de la désinhibition. Une personne dans ce mode pour jouer, être gaie, et s'amuser. Ce mode présente un côté positif, mais quand il est excessif – c'est à dire s'il n'est pas équilibré par d'autre aspects de la personnalité – les inconvénient l'emportent sur les avantages et il devient nuisible pour la personne. 

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