• Qu'est-ce que le schéma de Reconnaissance et d'approbation? Schéma de recherche d'approbation et de reconnaissance.

    Le problème central est un besoin excessif de l'attention, de l'estime et de l'approbation des autres, au détriment du développement d'une personnalité forte et authentique. Chez ces patients, l'estime de soi est formée à partir des réactions des autres et non à partir d'opinions et de valeurs personnelles. Le patient accorde souvent une importance exagérée au style de vie, aux apparences, à l'argent, à la concurrence ou à la réussite, être le meilleur, le plus populaire, afin d'obtenir attention, admiration ou approbation (ceci sans l'intention initiale de prendre le pouvoir ou le contrôle). Fréquemment, le sujet finira par faire des choix de vie qui ne lui apporteront pas de satisfaction. Ces patients sont hypersensibles au rejet, ou envieux de ceux qui ont mieux réussi qu'eux.

    Ces patients accordent une importance excessive à l'obtention de l'approbation ou de la reconnaissance des autres, au détriment de la satisfaction de leurs besoins affectifs de base et de l'expression de leurs tendances naturelles. Comme ils se concentrent habituellement sur les réactions des autres plutôt que sur les leurs, ils ne parviennent pas à développer la notien d'une identité stable et tournée vers eux-mêmes.

    Il existe deux sous-types : dans le premier sous-type, les patients recherchent l'approbation et veulent que tout le monde les aime, ils veulent être adapté et acceptés.

    Dans le second sous-type, les patients recherchent la reconnaissance, ils veulent être admirés et félicités. Ces derniers sont souvent narcissique : ils attachent une importance excessive au statut, à l'apparence, à l'argent ou à la réussite, qui représentent des moyens d'obtenir l'admiration des autres. Dans les deux sous-types, les patients sont exagérément concentrés sur l'obtention de l'approbation ou de la reconnaissance, dans le but de se sentir bien avec eux-mêmes. Leur sens de l'estime de soi dépend des réactions des autres, plutôt que de leur valeur personnelle et de leurs tendances naturelles.

    Alice Miller traite du problème de la recherche de reconnaissance dans « les prisonniers de l'enfance. » La plupart des cas qu'elle présente sont des personnes qui expriment l'extrémité narcissique du schéma. Enfants, ils ont appris à rechercher l'approbation, parce que leurs parents les y incitaient ou les y poussaient. Les parents obtenaient une reconnaissance par vicariance, mais les enfants ont grandi en s'éloignant de plus en plus de leur personnalité authentique – de leurs besoins affectifs fondamentaux et de leurs tendances naturelles. Les personnages du livre d'Alice Miller ont à la fois les schémas de Manque affectif et de Recherche de reconnaissance. Le schéma de Recherche de reconnaissance est souvent lié à celui de Manque affectif, mais pas toujours. Cependant, certains parents sont capables d'écoute attentive, tout en étant demandeurs de reconnaissance : dans de nombreuses familles, les parents s'intéressent aux enfants et les aiment, mais ils sont aussi très concernés par l'apparence extérieure. Dans ces familles, les enfants se sentent aimés, mais ils ne développent pas une personnalité stable et centrée sur eux-mêmes : ils ont de leur personnalité une notion réflective, fondée sur les réponses des autres. Les patients narcissiques représentent l'extrême de ce schéma, mais il existe des formes plus modérées dans lesquelles les patients ont un fonctionnement psychologique plus sain, tout en se consacrant à la recherche de l'approbation ou de la reconnaissance au détriment de l'expression de soi.

    Sur le plan comportemental, ces patients sont accommodants et cherchent à faire plaisir aux autres, afin d'obtenir leur approbation. Certains d'entre eux tiennent le rôle de subordonnées obséquieux pour être approuvés. D'autres se montrent très empressés à faire plaisir, mettant les gens mal à l'aise autour d'eux. Ils attachent beaucoup d'importance à l'apparence, à l'argent, au statut, à la réussite et au succès pour obtenir la reconnaissance des autres. Ils recherchent le compliment, ou bien se montrent suffisants et vantards à propos de leur réussites. Parfois, ils sont plus subtiles et manipulent habilement les conversation afin d'y exposer leurs motifs de fierté.

    Le schéma de Recherche d'approbation et de Reconnaissance est différent des autres schémas pouvant conduire à un comportement de recherche d'approbation. Lorsque les patients présentent un comportement de recherche d'approbation, c'est leur motivation qui permet de déterminer si ce comportement est lié à ce schéma ou à un autre. Ce schéma est différent de celui d'Idéaux-Exigeants (même si les origines infantile peuvent être identiques), car les patients ayant ce dernier schéma s'efforcent d'atteindre un ensemble de valeurs internalisées, alors que le chercheurs d'approbation et de reconnaissance cherchent à obtenir une validation externe. Ce schéma est également différent de celui d'Assujettissement, en ce sens que ce dernier est fondé sur la crainte, alors que ce n'est pas le cas du premier. Dans le schéma d'Assujettissement, les patients agissent dans le but d'obtenir l'approbation parce qu'ils ont peur d'être punis ou abandonnés, et non pas au départ par désir d'approbation. Le schéma de Recherche d'approbation est également différent de celui d'Abnégation en ce sens qu'il n'est pas fondé sur le désir d'aider ceux qui sont perçus comme fragiles et nécessiteux. Si les patients agissent dans le sens de la recherche de reconnaissance parce qu'ils ne veulent pas faire blesser les autres, alors c'est un schéma d'abnégation. Le schéma est enfin différent de celui de Droits personnels exagérés parce qu'il ne met pas en heu la notion d'automagnification dans le but de se sentir supérieur aux autres. Si la recherche d'approbation constitue un moyen de contrôler, d'obtenir de la puissance ou un traitement spécial, alors le patient a un schéma de droits personnel élevés.

    La plupart des chercheurs de reconnaissance ont les croyances conditionnelles suivantes : les gens m'accepteront s'ils m'approuvent ou s'ils m'admirent, j'ai de la valeur si les autres m'approuvent, ou bien, si je parvient à me faire admirer des autres, alors on fera attention à moi. Ils vivent sous l'idée conditionnelle suivante : pour se sentir bien, il faut qu'ils obtiennent d'approbation ou la reconnaissance des autres. Donc, pour ces patients, l'estime de soi est souvent dépendante de l'approbation des autres.

     

    Le schéma de Recherche d'approbation et de Reconnaissance est souvent, mais pas toujours, une forme de compensation pour un autre schéma tel que l'Imperfection, le Manque affectif ou l'Isolement social. Bien que de nombreux patients utilisent ce schéma pour compenser d'autres problèmes, beaucoup d'autres personnes ont ce schéma parce qu'ils ont été élevées de cette façon : leur parents attachaient une grande importance à l'approbation ou à la reconnaissance. Ces parents avaient des objectifs et des attentes qui n'étaient pas fondés sur les besoins et tendances naturelles personnels de l'enfant, mais plutôt sur les valeurs et leur culture. Il existe deux formes de recherche d'approbation, l'une saine et l'autre dysfonctionnelle. Ce schéma est habituel chez les gens qui ont du succès, dans de nombreux domaines tels que la politique et le spectacle. La plupart de ces gens possèdent une habileté très intuitive pour obtenir l’approbation ou la reconnaissance et ils sont capable de mimétisme comportemental pour attirer l'affection des gens ou pour les impressionner. 

    Pin It

    votre commentaire
  • Qu'est-ce que le schéma de punition? Schéma de punition :

    Le sujet a tendance à se montrer intolérant très critique, impatient et à « punir » les autres et lui-même, s'ils n'atteignent pas le niveau de perfection qu'il exige. Il lui est difficile de pardonner les erreurs ou les imperfections, chez lui-même et chez les autres, parce qu'il est incapable de prendre en compte les circonstance atténuantes, il manque d'empathie.

    Ces patients croient que les gens – eux-mêmes inclus – méritent d'être punis lorsqu'ils font des erreurs. Ils sont moralisateurs et intolérants, ils trouvent extrêmement difficile de pardonner les erreurs des autres ou les leurs. Ils pensent que, plutôt que d'être pardonnés, les gens qui font des erreurs méritent d'être punis. Aucune excuse n'est permise. Ils n'acceptent pas les circonstances atténuantes. Ils n'admettent pas l'imperfection humaine et ils ont de la difficulté à éprouver de l'empathie pour une personne qui fait quelque chose qu'ils considèrent comme mauvais ou faux. Ils ignorent le pardon.

    On détecte ce schéma au ton de voix punitif et accusateur, lorsque quelqu'un a fait une erreur, qu'il s'agisse des autres ou d'eux-mêmes. L'origine de ce ton de voix punitif est presque toujours un parent accusateur qui parlait de la même façon. Ce ton signale la nécessité absolue d'une punition. Elle ne sera satisfaite que lorsque le fautif aura été puni. Dans ce schéma, la peine exigée est anormalement sévère : la punition est plus élevée que ne le réclamerait le crime. Comme la reine de cœur dans Alice au pays des merveilles, qui crie « qu'on lui tranche la tête ! » à la moindre infraction, ce schéma est non discriminatif et extrême.

    Le schéma de punition est souvent lié à d'autre schémas, notamment Idéaux-exigeants et Imperfection. Lorsque les patients ont des idéaux-exigeant et qu'ils se punissent s'ils ne les atteignent pas, au lieu de simplement se sentir imparfaits, alors ils ont à la fois les schémas d'Idéaux-Exigeants et de Punition. Lorsqu'ils se sentent imparfaits et qu'ils s'en punissent, au lieu de simplement se sentir inadéquats ou déprimés, alors ils ont à la fois les schémas d'Imperfection et de Punition. Ils se sentent mal chaque fois qu'ils se sentent déficients et ils cherchent à se punir parce qu'ils ont été mauvais. Ils ont internalisé leur parent punitif sous la forme d'un mode, et ils se punissent eux-mêmes pour leur imperfection, tout comme le parent avait l'habitude de les punir : ils se crient après, se coupent, se privent de nourriture, ou s'infligent d'autres punitions encore.

     

     

    Pin It

    2 commentaires
  • Qu'est-ce que le schéma de sur-contrôle émotionnel? Schéma de sur-contrôle émotionnel.

    Ces patients exercent un contrôle excessif sur leurs réactions spontanées (actions, sentiments, paroles), leur but étant d'éviter la perte du contrôle de leurs impulsions ou la désapprobation d'autrui. Les secteurs les plus concernés par ce sur-contrôle sont :

    - l'inhibition de la colère et de l'agressivité

    - le contrôle des impulsions positives (la joie, les sentiments affectifs, l'excitation sexuelles, l'amusement)

    - la difficulté à reconnaître ses propres faiblesses ou à exprimer facilement ses propres sentiments ou besoins

    - l'importance excessive accordée à la raison par rapport aux émotions.

    C'est patients sont souvent ennuyeux, stricts, distants, froids.

    Ces patients ont tendance à se contenir sur le plan émotionnel et à être excessivement inhibés lorsqu'il s'agit d'exprimer leur émotions ou d'en parler. Ils sont plutôt ternes sur le plan affectif, peu expressifs, et auto-contrôlés, peu spontanés. Ils retiennent toute expression de chaleur humaine et d'écoute attentive, et refrènent leurs impulsions agressives. Beaucoup de personnes ayant ce schéma privilégient le contrôle de soi plutôt que l'intimité dans les interactions humaines et craignent de perdre tout contrôle s'ils se laissaient aller à leurs émotions. En fin de compte, ils redoutent de se souscrire de honte ou d'entraîner une conséquence sérieuse qui les mènerait à une punition ou un abandon. Ils étendent souvent ce contrôle excessif à leur entourage, en essayent d'éviter que leurs proches n'expriment leurs émotions, qu'elles soient négatives ou positives, surtout si elles sont intenses.

    Les patients inhibent des émotions qu'il serait normal d'exprimer : ce sont les émotions naturelles du monde enfant spontané. Tous les enfants doivent apprendre à contrôler leurs émotions et leurs impulsions, afin de respecter les droits des autres. Mais les patients ayant ce schéma vont bien plus loin : ils ont tellement inhibé et sur contrôlé leur enfant spontané qu'ils ont oublié la spontanéité et le jeu. Les comportements de sur contrôle les plus fréquents sont : l'inhibition de la colère, inhibition des sentiments positifs tels que la joie, l'amour, l'affection et l'excitation sexuelle, l'attachement excessif aux routines et aux rituels, la difficulté à exprimer de la vulnérabilité ou à parler facilement de ses sentiments personnels, l'importance excessive donnée à la raison, au détriment des besoins affectifs.

    Les patients ayant ce schéma présentent fréquemment les critères diagnostiques du trouble de la personnalité obsessionnel compulsif. En plus de la contention émotionnelle, ils présentent un intérêt excessif pour le contrôle au détriment de l'intimité et du jeu, ils sont rigides et inflexibles. Les patients qui associent les schémas de sur-contrôle émotionnel et d'idéaux-exigeants sont plus spécialement concernés par le diagnostic de personnalité obsessionnelle-compulsive, car ils en remplissent tous les critères.

    L'origine la plus habituelle de ce schéma est l'humiliation provoquée par les parents ou par d'autres personnage d'autorité lorsque, enfants, ces patients montraient spontanément leur émotions. Ce schéma a souvent un côté culturel, dans la mesure où certaines cultures valorisent le contrôle de soi. Les patients ayant ce schéma ont un comportement de contrôle de soi, ils ne montrent pas de joie, ils sont sévères. De plus, comme leurs sentiments de colère s'accumulent, inexprimés, ils sont souvent désagréables et rancuniers.

     

    Les patients ayant ce schéma s'impliquent souvent avec des partenaires amoureux qui sont émotifs et impulsifs. L'explication pourrait être qu'une partie saine d'eux-mêmes cherche à faire émerger l'enfant spontané. Lorsque les gens inhibés épousent des gens émotifs, le couple évolue souvent, au fil du temps, vers une polarisation accentuée. Malheureusement, chaque partenaire en arrive à détester l'autre pour les qualités mêmes qu'il appréciait au départ : le partenaire émotif méprise la retenue de celui qui est inhibé, et le partenaire inhibé méprise l'intensité émotionnelle de l'autre. 

    Pin It

    6 commentaires
  • Qu'est-ce que le schéma de droits personnels exagérés? Schéma de droits personnels exagérés/grandeur.

    Ce schéma correspond à l'affirmation que l'on est supérieur aux autres, et que l'on a, de ce fait, des droits spéciaux et des privilèges. Les patients qui ont ce schéma ne se sentent pas liés par les règles de réciprocité qui guident les relations sociales normales. Ils estiment qu'ils doivent pouvoir faire ou obtenir exactement ce qu'ils veulent, sans considérer ce qu'il en coûte aux autres, ou bien ils ont une tendance excessive à affirmer leur force ou leur point de vue et à contrôler les autres à leur propre avantage. Ils sont préoccupés de façon excessive par leur supériorité (succès, célébrité, valeur) dans le but de parvenir au pouvoir (et non dans le but primordial de rechercher l'approbation ou l'attention). Ils sont particulièrement exigeants, dominateurs et ils manquent d'empathie.

    Ces patients se croient spéciaux. Ils se croient meilleurs que les autres. Comme ils pensent faire partie d'une sorte d'élite, ils estiment qu'ils ont des droits personnels et des privilèges particuliers, et ne se sentent pas concernés par les principes de réciprocité qui guident les interactions humaines normales. Ils cherchent à contrôler le comportement des autres pour satisfaire leurs propres besoins, sans empathie ni sans s'intéresser aux besoins des autres. Ils s'engagent dans des actes d'égoïsme et de grandeur. Ils estiment pouvoir dire, faire ou avoir ce qu'ils veulent, sans se préoccuper de ce qu'il en coûte aux autres. On trouve chez eux des comportements typiques tels que la compétitivité excessive, le snobisme, la domination des autres, l'affirmation de leur puissance d'une manière brutale, et l'imposition de leur propre point de vue aux autres.

    Nous distinguons deux types de patients ayant un schéma de droits personnels exagérée, ceux qui ont ce schéma « à l'état pur » et ceux qui sont typiquement décrits comme « narcissique ». Les patients narcissiques se comportent comme des gens ayant des droits exagérés, dans le but de compenser un sentiment sous-jacent d'imperfection et de manque affectif. Dans le cas du narcissisme, nous parlons de sujet « fragile ». le traitement va se centrer sur les schémas de manque affectif et d'imperfection.

    En revanche, les patients ayant un schéma de droits personnels exagérés pur étaient des enfants gâtés à qui on laissait tout faire, et ils continuent dans leur vie d'adultes à faire de même. Leur grandeur n'est pas la compensation d'un schéma sous-jacent. Ce n'est pas une manière de s'adapter à une menace perçue. Chez les patients ayant ce schéma à l'état pur, il n'y a pas de schéma sous-jacent à traiter. L'essentiel du traitement consiste à mettre des limites.

     

    Il existe un autre groupe de patients que nous classons dans le cadre de la « grandeur dépendante » - un mélange des schémas de dépendance et de droits personnels exagérés. Ces patients ressentent des droits personnels exagérés dans le but de dépendre d'autres personnes qui s'occupent d'eux. Ils pensent que les autres doivent satisfaire leurs besoins quotidiens en matière d'alimentation, d'habillement, d'hébergement, de déplacements, et ils se mettent en colère lorsque ces personnes manquent à ces tâches. Pour traiter ces patients, le thérapeute travaille à la fois sur les schémas de droits personnels exagérés et de dépendance. 

    Pin It

    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique