• Qu'est-ce que le schéma de fusionnement? Schéma de fusionnement/personnalité atrophiée. Il s'agit d'un attachement émotionnel excessif à une ou plusieurs personnes, souvent les parents, au détriment d'une adaptation sociale normale et d'une individualisation accomplie. C'est très souvent la croyance qu'au moins l'un des individus liés ne peut pas survivre à l'autre ou ne peut être heureux sans l'autre. Le patient peut avoir le sentiment d'être étouffé par les autres, de faire fusion avec eux, ou bien il doute de lui-même et de sa propre identité. Il a le sentiment d'être vide, sans but, ou, dans des cas extrêmes, il se questionne sur sa propre existence.

    Lorsque les patients ayant ce schéma débutent un traitement, ils sont tellement fusionnés avec un proche que ni le thérapeute ni eux-mêmes ne peuvent clairement discerner où commence l'identité du patient et où finit celle de la personne liée. Cette personne est habituellement un parent ou un personnage parental, tel qu'un partenaire, un frère, une sœur, un employeur, un très bon ami. Les patients ayant ce schéma ressentent une implication et une proximité extrêmes avec ce personnage parental, au dépend de l'individuation complète du sujet et de son développement social normal.

    Beaucoup de ces patients croient que ni eux, ni le personnage parental ne pourrait survivre émotionnellement sans l'aide constante de l'autre, qu'ils ont désespérément besoin l'un de l'autre. Ils ressentent un lien intense avec ce personnage parental, pratiquement comme s'ils ne formaient ensemble qu'une seule et même personne. (les patients ressentent parfois qu'ils sont capables de lire dans les pensées de l'autre, ou qu'ils savent ce que l'autre veut sans avoir à le lui demander). Ils pensent qu'il est mauvais de fixer des limites à l'autre, et ils se sentent coupables s'ils le font. Ils disent tout à l'autre et s'attendent à ce que l'autre personne leur dise tout également. Ils ont l'impression de fusionner avec ce personnage parental et ils peuvent s'en trouver accablés et étouffés.

    Les caractéristiques dont il a été question jusqu'ici représentent la partie fusionnement du schéma. Il existe aussi la partie Personnalité atrophiée, qui est une carence de l'identité individuelle, dont les patients font souvent l'expérience sous la forme d'un sentiment de vide. Ces patients communiquent souvent l'idée d'une personnalité inexistante, car ils ont soumis leur identité pour maintenir leur relation avec l'autre personnage. Les patients qui ont une personnalité atrophiée ressentent qu'ils se laissent aller par le monde, sans aucune idée directrice. Ils ne savent pas qui ils sont. Ils n'ont pas constitué de préférences personnelles, ni développé de talents personnels, ils n'ont pas non plus suivi leurs tendances naturelles propres – ce pour quoi ils sont doués ou ce qu'ils aiment bien faire. Dans les cas extrêmes, ils se demandent même s'ils existent réellement.

    Les deux parties du schéma – le fusionnement et la personnalité atrophiée – vont souvent de pair, mais pas toujours. Les patients peuvent avoir une personnalité atrophiées sans fusionnement. La personnalité atrophiée peut se développer pour d'autres raisons que le fusionnement, comme l'assujettissement. Des patients qui ont, par exemple, été dominés lorsqu'ils étaient enfants ne développent parfois jamais la notion d'une identité séparée, parce que leurs parents les ont contraints de faire ce qu'ils exigeaient. Cependant, les patients qui fusionnent avec un parent ou un personnage parental ont presque toujours une personnalité atrophiée, par voie de conséquence. Leurs opinions, leurs intérêts, leurs choix et leurs buts sont principalement le fait de la personne avec laquelle ils sont fusionnés. C'est comme si la vie de l'autre personne leur semblait plus réelle que la leur : le personnage parental est l'étoile et ils en sont le satellite. De la même façon, les patients à personnalité atrophiée recherchent parfois des meneurs doté »s d'une fort charisme, pour fusionner avec eux.

    Parmi les comportements typiques on trouve la reproduction des comportements du personnage parental : le sujet pense et parle comme lui, il reste en contact permanent avec lui, en refoulant toute pensée, tout sentiment et tout comportement personnels qui seraient en désaccord avec le personnage lié. Lorsque le patients essaient de se séparer de celui-ci, d'une manière ou d'une autre, ils sentent une culpabilité les envahir.

     

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  • Le changement

    Les gens attendant parfois un déclic pour changer, pour se décider enfin à prendre leur vie en main. Un déclic.. Ah ! Que ce serait agréable de se réveiller un beau jour et de sentir que sans effort, on arrive à mettre en place des comportements plus justes, qui nous amènent une vraie libération. « la nuit porte conseil », « qui vivra verra », « à chaque jour suffit sa peine », « demain est un autre jour », on ne manque pas de petits proverbes qui, compris dans un sens rétréci, nous aident à ne rien faire, à attendre que cela vienne tout seul !

    Néanmoins, on ne peut nier que ce déclic arrive parfois. Peut-être même est-il déjà arrivé des dizaines de fois, mais on ne l'a pas toujours perçu. Parce que ce n'est si simple, le déclic n'est pas un coup de baguette magique qui nous effleure comme ça ! La vie distribue des opportunités et des obstacles de façon partiellement aléatoire ! « ce n'est parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles »

    La première question à se poser est essentielle : est-ce que je VEUX vraiment changer ! Aucun travail ne peut s'entamer véritablement si on élude cette décision. Ne vivrais-je finalement pas mieux en gardant mes habitudes, dans ma petite cage bien confortable ! Pourquoi faudrait-il que je change ? Est-ce possible ? Le chemin ne serait-il pas de m'accepter comme je suis ?

     

     

    Changer, évoluer, ce n'est pas si simple ! Globalement, on peut considérer que les changements comportementaux sont de deux ordres : les changements qui demandent un effort et les changements naturels.

    - Les changements qui demandent un effort sont, eux aussi, de deux ordres :

    a) ceux qui nécessitent chaque fois un nouvel effort, sans que jamais la situation ne s'améliore (comme l'effort nécessaire pour contrôler nos émotions)

    b) ceux qui sont difficile à mettre en œuvre au début mais qui, au fur et à mesure que l'on s'entraîne, deviennent moins pesants, jusqu'à disparaître (comme l'effort nécessaire pour oser parler en public).

    - Les changement naturels sont ceux qui se font un beau jour, sans l'avoir vraiment décidé. On se trouve dans la situation qui pose problème et de façon assez fluide, souvent inconsciente, on se comporte autrement, d'une manière aisée et bien plus heureuse. On est parfois ahuri d'avoir osé agir ainsi sans réfléchir, stupéfait de la facilité avec laquelle cela s'est produit, aux antipodes de ce que l'on aurait pu craindre !

     

    Ces changements-là sont évidemment les plus heureux, ils nous soulagent et nous mettent en joie. Mais ils n'arrivent pas sans raison. Ils sont souvent le résultat de longues heures d'introspection et d'exploration de nos zones obscures, qui nous amènent à déraciner nos souvenirs coinçant et nos croyances limitantes. Ce travail peut être comparé au labeur du paysan qui améliore sa terre : il retourne, aère, arrose et engraisse son champ et un beau jour les graines germent et donnent de beaux légumes. S'il sème à contre-saison, rien ne pousse. Il en va de même avec nos fonctionnement psychiques. Essayer de changer à contretemps, se forcer pour se forcer ne sert à rien, si ce n'est à se convaincre que malgré nos efforts, on n'y arrivera jamais, que la vie est comme elle est, qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut. Le changement prend du temps et de la réflexion. Bouger les pions un à un, accepter les erreurs et contrer l'adversité. Chacun joue son rôle et petit à petit le jeu évolue en notre faveur.

    Le mythe du déclic est peut-être une dérive de notre époque du tout, tout de suite. Un clic et je t'ai en ligne. Un clic et je te dis ce que je pense. Je ne dois plus attendre de te rencontrer, je ne prends plus le temps de décanter ni d'analyser. J'allume la lumière d'un clic, je réchauffe le plat d'un clic, j'écoute mes messages, d'un clic et je zappe d'un clic !

     

    Bien que nous soyons, pour notre plus grand confort, à l'époque des voitures qui démarrent d'un tour de clé, les efforts qu'on devrait faire pour évoluer dans nos comportements sont comparables à ceux qu'on fournissait jadis, lorsqu'il fallait démarrer les automobiles avec une manivelle ! 

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  • Schéma de peur du danger ou de la maladie.

    C'est la peur exagérée d'une catastrophe qui peut survenir à tout moment et à laquelle on ne pourra pas faire face. Ces craintes se portent sur une des catastrophes suivantes :

    - santé : crise cardiaque, sida, cancer..

    - émotions : perdre la raison, perdre le contrôle..

    - catastrophe naturelle ou phobie : ascenseurs, crimes, avions, tremblement de terre..

    Ces patients passent leur vie à croire qu'une catastrophe peut surgir à tout moment. Ils sont convaincus que quelque chose de terrible va leur arriver, qui échappera à leur contrôle. Ils vont brusquement être frappés d'une maladie, il va se produire une catastrophe naturelle, ils vont être victimes d'un crime, il va leur arriver un terrible accident, ils vont perdre leur fortune, ou ils vont avoir une crise de nerfs et devenir fous. Il va se produire quelque chose de mauvais et ils ne pourront pas le prévenir. L'émotion principale, c'est l'anxiété, qui peut aller d'une crainte de faible intensité jusqu'à des attaques de panique complètes. Ces patients n'ont pas peur de gérer les situations de la vie courante, comme ceux qui ont un schéma de dépendance, mais ils ont en fait peur des événements catastrophiques.

    La plupart de ces patients comptent sur l'évitement ou la compensation pour s'adapter à leur schéma. Ils deviennent phobiques, restreignent leurs activités, consomment des tranquillisants, s'adonnent à la pensée magique, à des rituels compulsifs, ou bien il se fient à des objets contraphobiques, tels qu'une personne en laquelle ils ont confiance, une bouteille d'eau, ou des tranquillisants. Tous ces comportements ont pou but d'empêcher l'événement néfaste de se produire.

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  • Qu'est-ce que le schéma d'isolement social? Schéma d'isolement social.

    C'est le sentiment d'être isolé, coupé du reste du monde, différent des autres et/ou de ne faire partie d'aucun groupe ou communauté en dehors de la famille.

    Les patients ayant ce schéma ont la croyance qu'ils sont différents des autres gens. La plupart du temps, ils n'ont pas l'impression d'appartenir à un groupe et se sentent isolés, mis de côté, spectateurs externes. Quiconque grandit en se sentant différent est susceptible de développer ce schéma. C'est le cas des gens ayant un don, les personnes issues de familles célèbres, des gens dotés d'une grande beauté ou au contraire particulièrement laids, des homosexuels masculins ou féminins, des membres de minorités ethniques, des enfants d'alcooliques, des rescapés de traumatismes, des handicapés physiques, des orphelins ou des adoptés, et des gens qui appartiennent à une classe socio-économique significativement plus haute ou plus basse que ceux qui les entourent.

    Parmi les comportements typiques, on trouve celui de rester à l'écart des groupes ou d'éviter tous les groupes, quels qu'ils soient. Ces patients ont tendance à pratiquer des activités solitaires, c'est le schéma des « perdants ». Selon la sévérité du schéma, le patient peut se sentir appartenir à une subculture, mais se sentir à l'écart du monde social au sens large, il se sentira éloigné de tous les groupes, mais sera capable d'avoir quelques relations intimes, ou sera isolé de pratiquement tout autre individu.

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  • Qu'est ce qu'un schéma?

    Un schéma se rattache aux croyances imprimées par les expériences vécues. Un schéma inadapté se constitue de souvenirs, d'émotions, de pensées et de sensations corporelles. Il concerne la personne et ses relations avec les autres. Il s'est développé au cours de l'enfance ou de l'adolescence.

    Les schémas précoces inadaptés se traduisent dans des comportements auto-défaitistes, qui apparaissent très tôt dans le développement et se répètent tout au long de la vie. Les contenus des schémas sont latents et évités par le sujet qui ne peut reconnaître qu'ils guident sa vie. Ils représentent donc un des éléments constitutifs de la personnalité et sont à la source des scénarios de vie, selon lesquels un individu va répéter sans cesse les mêmes erreurs en croyant que sa vie va changer.

    Les schémas inadaptés sont des modèles cognitifs et émotionnels auto-défaitistes qui apparaissent très tôt dans le développement et se répètent tout au long de la vie. Il faut remarquer que, d’après cette définition, le comportement d'un sujet n'appartient pas au schéma lui-même selon la théorie de Young, les comportements inadaptés se développent en réponse à un schéma. Ainsi donc, les comportements sont dictés par les schémas, mais n'en font pas partie.

    Les schémas inadaptés les plus puissants et les plus néfastes de notre liste de 18schémas sont :

    Abandon/instabilité, Méfiance/abus, Manque affectif et Imperfection/honte. Lorsqu'ils étaient de jeunes enfants, ces patients ont été abandonnés, maltraités, négligés ou rejetés. Au cours de l'âge adulte, ces schémas sont activés par des événements de leur vie, qu'ils perçoivent inconsciemment comme identiques aux expériences traumatiques de leur enfance. Lorsque l'un de ces schémas est activé, ils ressentent une forte émotion négative telle que la tristesse, la honte, la peur ou la colère.

    Les schémas ne sont pas tous basés sur des traumatismes ou des mauvais traitements durant l'enfance. En fait, un individu peut développer un schéma de dépendance sans même avoir connu un seul événement traumatisant infantile. Il est possible qu'il ait plutôt été complètement surprotégé au cours de son enfance. Cependant, si ces schémas n'ont pas tous une origine traumatique, ils sont tous destructifs et son principalement causés par des expériences nocives qui se sont répétées régulièrement au travers de l'enfance et de l’adolescence. Ces expériences nocives ont un effet cumulatif et leur effet global conduira à l'apparition d'un schéma caractérisé.

    Les schémas se battent pour survivre. Ceci est l'effet de la recherche humaine de la continuité. Le schéma représente, pour l'individu, ce qu'il connaît. Bien qu'il le fasse souffrir, ce schéma lui est familier et il se sent à l'aise avec lui. Il sonne juste… C'est une des raisons qui rend les schémas si difficiles à modifier.

    Les patients considèrent leurs schémas comme des vérités et de ce fait ces schémas influencent le cours des expériences ultérieures. Ils jouent un rôle majeur dans la façon qu'ont les patients de penser, de ressentir, d'agir et d'entrer en relation avec les autres. Ils les conduisent paradoxalement à recréer involontairement, dans leur vie adulte, les conditions de leur enfance qui leur on été si néfastes.

    Les schémas sont dimensionnels, ce qui signifie qu'ils peuvent avoir différents niveaux d'envahissement et de gravité. Plus sévère est le schéma, plus grand sera le nombre de situations qui pourront l'activer. Ainsi, par exemple, si un individu est l'objet de critiques extrêmes, précoces, fréquentes de la part de ses deux parents, alors son contact avec n'importe quelle autre personne est susceptible d'activer son schéma d'imperfection. En revanche, si un individu fait l’objet de critiques qui surviennent plus tard, si elles sont occasionnelles, légères exprimées par un seul de ses parents, alors cet individu est moins susceptible d'activer son schéma dans sa vie ultérieure, ce schéma pourra être déclenché, par exemple, uniquement par les personnages du même sexe que le parent critique. En général, plus sévère est le schéma, plus intense et plus durable sera l'émotion négative associée à l'activation du schéma. 

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  • Schéma d’idéaux exigeants/critique excessive. 

    Ce schéma implique la conviction que l'on doit s'efforcer d'atteindre et de maintenir un niveau de perfection très élevé, habituellement dans le but d'éviter la désapprobation ou la honte. Cette exigence amène à une tension constante et à une critique permanente de soi-même et des autres. Le patient souffre d'altérations importantes dans les secteurs de la santé, de l'estime de soi, des relations interpersonnelles, du plaisir et de la détente.

    Ce schéma se manifeste typiquement par :

    - du perfectionnisme : le besoin de bien faire les choses, attache une importance excessive aux détails et sous-estime son niveau de performance personnel

    - des règles rigides : il faut faire son devoir, ces règles s'appliquent dans de nombreux domaines de la vie, la morales, la culture, la religion.

    - une préoccupation constante du temps et de l'efficacité : il faut toujours faire plus et mieux.

    Les patients ayant ce schéma sont perfectionnistes et extrêmement motivés. Ils croient qu'ils doivent en permanence s'efforcer d'atteindre des normes extrêmement élevées. Ces normes sont internalisées : à la différence de ceux ayant le schéma de Recherche d'approbation/Reconnaissance, les patients ayant le schéma d'Idéaux-Exigeants ne modifient pas aussi facilement leurs attentes ou leurs comportements en fonction des réactions des autres. Ils s'efforcent d'atteindre ces normes parce qu'il faut, en non parce qu'ils veulent gagner l'approbation des autres. Même si personne ne venant à le savoir, la plupart de ces patients persisteraient à tâcher d'atteindre ces normes. Les patients ont souvent à la fois les schémas d'Idéaux-Exigeants et de Recherche d'approbation/Reconnaissance : dans ce cas ils recherchent à la fois à atteindre des normes très élevées et à gagner l'approbation externe. Idéaux-exigeants, Recherche d'approbation/Reconnaissance et Droits personnels exagérés sont les schémas les plus facilement reconnaissables de la personnalité narcissique (bien que les schémas de manque affectif et d'Imperfection sous-tendent souvent ces schémas compensateurs). Nous en parlerons plus tard dans la thérapie dans le chapitre traitement des patients narcissiques.

    L'émotion que ressentent le plus souvent les patients ayant ce schéma est la pression. Cette pression est impitoyable. Comme la perfection est impossible, le sujet doit constamment chercher à faire mieux. Dans tout ce qu'ils font, ces patients ressentent, en tâche de fond, une intense peur de l'échec. Ils ressentent également le besoin d'une critique excessive, aussi bien d'eux-mêmes que d'autrui. Ces patients ressentent aussi considérablement la pression du temps qui passe : il y a tellement de choses à faire et si peu de temps pour les faire. Pour fini, ils sont épuisés.

    Il est difficile d'avoir des idéaux-exigeant, et il est souvent difficile de vivre avec quelqu'un qui a de tels idéaux. Ces patients ressentent aussi souvent l'irritabilité, parce qu'on ne fait pas suffisamment de choses, suffisamment vite et suffisamment bien. Ils ont aussi l'esprit de compétition.

    Ces patients sont souvent des bourreaux de travail : ils travaillent de façon incessante, dans les domaines spécifiques où ils mettent en œuvre leurs idéaux : l'école, le travail, l'apparence, la maison, les résultats sportifs, la santé, la morale ou le respect des règles, les performances artistiques. Dans leur perfectionnisme, ces patients attachent souvent un intérêt excessif aux détails et ils ont tendance à sous-estimer leurs résultats, par rapport à leur norme. Dans de nombreux domaines de leur vie, ils adoptent des règles rigides, telles que des normes morales, culturelles ou religieuses excessives. Leur pensée est souvent en tout ou rien : ou bien ils sont exactement parvenus à atteindre la norme, ou bien ils ont échoué. Ils prennent rarement plaisir à leur succès, car ils sont déjà préoccupés par la prochaine tâche qu'ils devront accomplir avec perfection.

     

    Ces patients ne considèrent habituellement pas que leurs idéaux-exigeant sont perfectionnistes : ils leur semblent normaux. Ils font simplement ce que leurs attentes leur commandent. Pour pouvoir considérer qu'un patient possède ce schéma, il faut qu'il en ressente des inconvénients significatifs : ce peut être une absence de plaisir dans sa vie, des problèmes de santé, une faible estime de soi, des relations intimes ou professionnelles non satisfaisantes, ou toute autre modalité de dysfonctionnement. 

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